vendredi 23 août 2013

Un mois en Indonésie, partie 2

J'avais stoppé la première partie de mon récit indonésien lors de l'interminable voyage faisant suite à l'ascension du mont Rinjani. Rassurez-vous, bien que lamentablement épuisés, nous sommes arrivés en un seul morceau à Bima, sur l'ile de Sumbawa. Cela ne vous parle probablement pas, et le contraire serait à vrai dire anormal.

Bima est en effet globalement tout l'opposé de Bali. Reculé, difficile d'accès, peu touristique, très peu d'infrastructures hôtelières... Et c'est loin de me déplaire ! La moindre sortie dans la rue devient une aventure, avec ces foules qui nous dévisagent, ces enfants qui nous pointent du doigt, nous courent après en nous assaillant de "hello mister !" à tout bout de champs avant de s'enfuir en rougisseant...

Trouver 3 motos à louer dans cette ville reculée s'avèrera une véritable mission, absolument aucune agence ne proposant ce service. Nous finirons tant bien que mal par rencontrer des locaux qui nous loueront leurs propres véhicules.

Quelques formalités primaires plus tard, c'est parti ! En tant que motard confirmé (et surtout en tant que seul membre de l'équipe à ne pas être en tongue), je chevaucherai la manuelle alors que Gwen et Thibault auront les automatiques. Pas de chance, alors que je me bats littéralement avec l'embrayage à chaque rétrogradage, la poignée d'accélération tournera soudainement dans le vide... Croyant avoir explosé la boite de vitesses, il me suffira de me retourner pour apercevoir Thibault m'indiquer que j'ai perdu la chaine.


Pas de quoi perdre le sourire !

L'atelier mécanique du coin auquel un local me tractera. Il m'en coûtera 65 000 roupias (4,75€)  et 15 minutes chrono pour remettre une nouvelle chaine et changer "quelques trucs" (la mécanique et moi...)

Après la présentation du garage, voici celle de la station service locale ! 8000 Rp (0,58€) le litre, un poil plus cher que les stations "classiques", mais bien utile lorsque l'on est perdu au milieu de nulle part !

Ce nouveau road trip nous amènera à Hu'u (il m'a fallu une bonne journée avant de le prononcer correctement), spot de surf apparemment mondialement réputé. Il y sera presque étrange d'y retrouver d'autres étrangers ! Nous nous sentirons vraiment bien dans cet endroit au milieu de nulle part, à boire de la Bintang (la bière locale) et à explorer les alentours, nous transformerons donc notre halte express en séjour prolongé.

Pas de surf pour moi, mais une belle plage quand même

Dernière photo avant la séparation !
Eh oui, séparation il y aura, puisque Gwen repartira le lendemain pour Brisbane, sur la côte est australienne, tandis que Thibault s'envolera pour Singapour avant de retourner dans sa France natale. Quant à moi, je retournerai sur Bali, le travail m'attendant ! J'ai en effet prévu de consacrer mes 3 semaines restantes ici au grind intensif afin de remplir mes comptes australiens désespérément vides.


Un bon hôtel, la plage à 5 minutes de marche, surf le matin, sieste l'après midi, poker le soir/la nuit, une routine qui me convient plutôt bien !
Une photo résumant mon séjour sur Bali

Bon, celle là est probablement plus proche de la réalité à vrai dire, si tant est que vous imaginiez des tables Pokerstars remplissant l'écran de mon Macbook

Sauf qu'on poker, il est impossible de contrôler la part de chance que comporte ce jeu de semi-hasard, semi-compétences, particulièrement sur le court terme. Après une presque semaine qui ne se passera absolument pas comme prévu, je déciderai finalement de laisser tomber et de repartir en road-trip au travers des nombreuses iles me restant à découvrir. Je réserverai donc un nouveau vol, 8h avant le départ cette fois, destination l'ile de Flores et ses terres sauvages ainsi que celle de Rinca et ses dragons de Komodo !


Vous en bouffez du sunset sur mon blog bande de chanceux !
Allez courage, il est presque couché, c'est bientôt fini
Une dernière !
Allez la vrai dernière, promis

3 mètres, 100 kilos, un air préhistorique tout droit sorti de Jurassic Park... Let me introduce you the Komodo dragon ladies and gentlemen !





Rinca, aire de jeu de ces gros lézards

Un combat de coqs observé lors de mon retour sur Flores. L'ambiance bien trop studieuse régnant parmi les nombreux spectateurs présents autour ne laisse aucun doute, il ne s'agit que d'un entrainement.

Après ces quelques jours passés dans les environs, en compagnie de mon premier montpelliérain rencontré depuis 7 mois (!), direction Ende pour y louer une nouvelle moto. Nouvelle épopée pour parvenir à mes fins, qui s'avèrera bien plus difficile cette fois... Même auprès des locaux, impossible d'arriver à négocier une location pour quelques jours seulement !

J'y arriverai finalement après plusieurs heures à arpenter les rues de la ville, lorsque la gérante d'un "hôtel" parlant quelques bribes d'anglais fera office de traductrice entre un conducteur garé sur le bas côté et moi. Ce dernier, après une difficile argumentation, devra s'absenter pour aller demander conseil auprès de sa femme... Et reviendra finalement (une heure plus tard tout de même, j'en connais un qui va dormir sur le canapé ce soir) pour m'annoncer que c'est ok (pas étonnant vu le tarif de la location...)

Un nouveau périple plus tard, arrivée au petit village de Moni, point de départ de l'ascension du Kelimutu, volcan célèbre pour ses lacs colorés. Point de marche intense au programme, une route sinueuse permettant de rallier le sommet. Je la parcourerai en compagnie d'un couple hispanico-suisse, que je laisserai passer devant étant donné l'état des feux de nos montures respectives...

C'est donc à la lueur de leur lampe frontale que nous effectuerons cette ascension nocturne afin d'observer le lever du soleil du sommet ! Cela ne me réussira pas vraiment, puisqu'un vicieux virage en épingle se refermant causera ma chute et me fera terminer dans le fossé... Sans trop de bobos pour moi heureusement, ni pour la moto malgré l'odeur d'essence plus qu'inquiétante s'en dégageant.

Arrivée quelques minutes plus tard, sous les nuages...

...puis sous le soleil !

Le troisième et dernier lac, noir sombre

Une journée passée aux sources chaudes ainsi qu'une soirée de nightlife totalement délirante passées avec Alan et Mirella plus tard, je les quitterai pour continuer encore un peu plus vers l'inconnu mon road-trip.
(Hum, peut-être un peu trop gros le coup de la nightlife à Moni, on s'est en réalité contenté de chercher désespérément un endroit où manger encore ouvert à 19h30)

Encore et toujours de la végétation dense et luxuriante bordant à perte de vue la route

Lors d'une de mes nombreuses pauses "relaxation du fessier" découlant de la dureté de la selle, un local parlant un anglais très largement au dessus de la moyenne viendra faire ma connaissance. Le courant passe plutôt bien, il enseigne l'anglais dans la ville dans laquelle je comptais me rendre, nous prévoyons donc de nous retrouver le soir.

Il viendra comme promis me retrouver au point de rendez-vous défini, pour m'inviter à prendre un repas chez lui en compagnie de toute sa famille. Ce sera donc une soirée riche en rencontres au programme, à apprécier un repas simple, à tenter autant que possible de communiquer malgré la barrière linguistique, à échanger nos différents points de vue sur des choses toutes simples, et à siroter des verres d'Arak, l'alcool local à base d'huile de palme.

Clairement un des moments forts de mon séjour indonésien, tellement inattendu et riche d'enseignements !


On voit mon sourcil tout à droite de la photo !

On dirait de l'essence, mais il s'agit bien d'Arak !

Cette soirée concluera malheureusement mon aventure sur Flores, je repartierai le lendemain sur Bali où un ultime road-trip en moto entrecoupé de plongées m'attendra (notamment ma première sur épave). Il sera ensuite temps de retourner sur Darwin !

1 commentaire:

  1. Outre les photos et le reportage, toujours au top, je retiens qu'il faut faire gaffe en Indonésie quand tu vois une bouteille d'eau minérale : c'est pas forcément de l'Evian...

    RépondreSupprimer