mercredi 20 novembre 2013

Deux semaines en Tasmanie, partie 1

"Un mois en Indonésie", "Deux semaines en Tasmanie", l'originalité des titres, c'est plus ce que c'était...

Mais qu’importe, mettons ce manque d’originalité sur le compte des deux longs mois de retard que j’ai honteusement accumulé, et passons à l’action !

Action qui se matérialise en l’occurrence sous la forme d’une traversée en ferry afin de rallier la Tasmanie, 8ème et dernier état du pays manquant à mon palmarès d’explorateur. La Tasmanie - Tassie pour les intimes - est une ile faisant près de deux fois la superficie de la Suisse, situé environ à 240 km au sud de Melbourne. Une Corse australienne version XXL en quelque sorte, avec 20°C de moins et quelques diables en plus.

Petit rappel des faits, je voyage toujours avec Coralie, nous sommes encore dans notre palace-roulant-vert-et-violet, et nous sommes le 15 septembre 2013 (si, si !)

Nous nous rendrons donc à l’embarcadère tous pleins faits, essence, nourriture, car c’est moins cher à Melbourne, malin que nous sommes.
Nous nous ferons en fait saisir l’intégralité de nos achats, car nous avions oublié la quarantaine en place, idiots que nous sommes. Plus de 50$ partirons donc en fumée sous nos yeux, et surtout un triste gaspillage de fruits et légumes totalement frais…

Cet incident mis de côté, la traversée se passera heureusement sans encombre et nous débarquerons sous une pluie battante à Devonport, au nord de l’ile. Nous nous mettrons donc en quête d’activités intérieures afin d’échapper à la douche, et quoi de mieux que de s’enterrer vivants pour éviter la pluie !

Marakoopa cave
Marakoopa cave
Marakoopa cave

La grotte se révèlera assez variée, une cavité comprenant notamment une colonie de vers luisants. Aucune photo à vous montrer malheureusement, mais ces millers de vers semblables à des constellations tapissant la voûte de la grotte sont imprimés dans ma mémoire.

Dégustation de miel dans une exposition dédiée au précieux nectar ainsi que divers musées viendront compléter la journée. Bref, on s'occupe comme on peut étant donné la météo capricieuse. Nous réaliserons bien rapidement qu’il pleut environ 8 jours par semaine en Tasmanie, on s’y fera donc.




Rien ne vaut un bon GP-patates pour se réchauffer ! À ceux qui oseraient prétendre que je suis en charge de la partie GP pendant que Coralie s'occupe de la partie patates, j'oserai répondre que non

Nous nous attaquerons ensuite à l'innombrable liste de parcs nationaux à explorer. Près de la moitié de l'ile est en effet protégée, et les randonnées au milieu d’immenses espaces sauvages ne manquent pas, il y en a pour tous les goûts.

Freycinet national park

Freycinet national park

De l'eau, de la verdure, des montagnes, pas âme qui vive, cette photo pourrait être représentative de la Tasmanie... Si le ciel n'était pas aussi bleu !

Hobart, capitale de l'état de Tasmanie, et 200 000 âmes seulement

Il aurait été inconcevable de venir ici sans voir de mes propres yeux le fameux diable de Tasmanie, vous vous en doutez bien. Malheureusement, ce dernier est encore plus menacé de disparition que ce que je ne le craignais, il est par conséquent extrêmement rare d’en observer dans leur milieu naturel. C’est donc dans une réserve dédiée à leur conservation que je mitraillerai de photos l’animal.

C'est mignon un diable de Tasmanie en fait...

...tant qu'il n'y a aucun de ses congénères dans les parages !

Heureusement, ils ont mis quelques kangourous qui se font des bisous pour le côté glamour

Direction ensuite des terres encore plus sauvages et reculées, j’ai nommé Maria Island. Nous délaisserons notre van pour embarquer dans un petit bateau nous emmenant sur cette ile ne comprenant aucun résident permanent, aucune route, aucun véhicule à moteur, et aucun réseau d’eau courante ni électrique !

Un “village” rassemblant quelques bâtisses en pierre datant d’un autre temps fait office de seul logement sur l’ile. Mais à peine le temps de déballer nos affaires dans un des dortoirs rustique que l’un des rangers travaillant ici viendra à notre rencontre, l’air embarrassé. Et air embarrassé il aura raison d’avoir, car il devra nous annoncer que plus aucune place n’est libre, une colonie de lycéens ayant réservé l’ensemble des places disponibles. On aura réussi le bel exploit de se faire surbooker sur Maria Island !

Après concertation, nous nous verrons proposer de rester chez le chef des rangers, ce dernier ayant sa propre maison. Maison contenant même… des prises de courant ! Sur générateur bien entendu. Encore une fois, notre non-organisation sera récompensé à sa juste valeur, et nous profiterons de la compagnie de ce sympathique bonhomme.


Pendant que les enfants lycéens restent dans les parages, les grands partent en vélo à la découverte de l’ile ! C’est en effet ce à quoi nous consacrerons majoritairement nos deux jours ici, rando-vélo-dodo ! J’ai beau avoir parcouru pas mal d’endroits dans ma modeste carrière de voyageur, je n’ai rarement autant ressenti une telle sensation de dépaysement. Imaginez un peu, nous sommes sur l’ile de Maria Island, rattachée à l’ile tasmanienne, rattachée à l’ile australienne, elle même à peu près à l’opposé total de la France. La sensation de bout du monde est donc bien là, le côté géographique étant grandement amplifié par l’ambiance régnant ici.


Je n'ai évidemment pas pu m'empêcher de grimper le point culminant de l'ile, voici donc la vue du haut du Mont Maria, 711m
Une bonne dizaine de kilomètres de plage rien que pour nous !

La "French farm", un hangar des années 30 abandonné depuis belle lurette, rare construction humaine de l'ile

Je pourrais vous noyer de photos de plages et forêts totalement désertes, mais ce serait bien insuffisant pour vous faire ressentir le calme et la tranquillité régnant dans ce petit bout de terre isolé. Alors en cas de burnout, n’hésitez pas, venez passer quelques semaines sur Maria Island !

Bruny Island (les iles et nous, une véritable histoire d'amour décidément)
Je croule littéralement sous le poids accâblant de ma massive barbe de deux semaines !

Un billet sur ce blog sans sa photo longue exposition n'en serait pas un !

J’interromps là ma première partie de mes aventures tasmaniennes, et je vous garde le meilleur pour la suite bande de petits veinards !

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